Présenté une dizaine de fois, mis sur pied par la Société Royale Archéo-Historique de Visé, ce circuit de la Grande Guerre à Visé, en Basse-Meuse et en région liégeoise fut réédité en ce jour du 99e anniversaire de l’invasion de la Belgique. Cette épopée retracée avec un film de 120’ présenté dans le car sur un circuit de 120 km, va de Visé à la rive droite (route de l’invasion) puis à la rive gauche de la Basse-Meuse, se déploie ensuite vers Herstal, le quartier général belge en 1914, repasse par les forts de Barchon et de Loncin avant de revenir vers Visé, qui a durement vécu la guerre et qui s’apprête à reconstruire sur ses ruines.
Ce circuit 14-18 : à la découverte de la Grande Guerre au nord de Liège retrace la tragédie de Visé, première ville martyre, du 4 août 1914 aux années vingt, à la reconstruction des villes. Un parcours haut en couleurs qui nous fit découvrir l’arrivée des troupes allemandes, la résistance des soldats belges, la quinzaine tragique dans la Basse-Meuse puis quelle fut la vie civile pendant quatre ans.
Le Concept ?
Grâce au film documentaire réalisé par nos soins, visitez et découvrez votre région de manière inédite et plongez dans l’histoire grâce à la thématique que vous aurez choisie. Ce parcours sera ponctué des arrêts et visites souhaités par vous-même – ceux-ci sont signalés dans la liste par une *. La visite et le film pourront être commenté par l’historien selon l’intérêt des voyageurs.
Informations sur le circuit
- Pourquoi un tel drame ? Les causes et les adversaires
- Visé en première ligne : le premier combat de la guerre
- Incendie de la ville le 15 août et la déportation du 16
- Attaque du secteur Meuse près du fort de Barchon (arrêt : visite du fort)
- Les forts de la position fortifiée de Liège (P.F.L.) dont Barchon
- Sur les routes de l’invasion depuis la frontière
- Warsage, Berneau, Mouland : sacrifiés
- La frontière de tous les dangers
- Le passage de la Meuse par les Allemands
- La route du feu sur la rive gauche dont Pontisse
- L’attaque du secteur Meuse-Herstal
- L’odyssée du remorqueur Atlas V en 1917
- Le quartier général belge rue Sainte-Foy à Liège
- Le fort de Lantin et le fort de Loncin (arrêt : visite du fort)
- Mais la Grande Guerre était loin d’être finie
- La vie quotidienne chez nous pendant quatre ans
- La reconstruction de Visé : un nouvel urbanisme
Le cimetière de Rabosée
Premier arrêt dans la matinée au cimetière de Rabosée sur les hauteurs d’Herstal où « Dans la nuit des 5-6 août 1914, 500 soldats belges résistèrent victorieusement une nuit entière aux assauts de deux régiments allemands (6.000 hommes) » et où « Ont combattu dans l’intervalle Barchon-Meuse : 1 Bataillon de Forteresse du 9e de Ligne, 1 Bataillon du 14e de Ligne, 4 Compagnies des 11e et 12e de Ligne, 1 Section de Mitrailleuses, 1 Batterie d’Artillerie, 1 Compagnie de Pionniers du Génie ».
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Le Fort de Barchon
L’arrêt suivant eu lieu au fort de Barchon où nous eûmes droit à une visite guidée du musée et de l’intérieur du fort. Barchon est « l’un des douze forts conçus par le général Brialmont autour de Liège. Il occupe avec Pontisse sur l’autre rive de la Meuse, la position la plus au Nord de Liège. Il fut le premier à tomber sous les assauts de l’armée allemande le 8 août 1914. La garnison, environ 400 hommes, était au bord de l’asphyxie après seulement quatre jours de combat ». Le fort de Barchon fut réarmé pour être d’attaque durant la Seconde guerre mondiale.
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Le cimetière de Rhées
Arrêt suivant, après le repas de midi, au cimetière de Rhées.
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Le Fort de Loncin
Le fort de Loncin fut notre dernière étape. Lui aussi appartient à la PFL (Position Fortifiée de Liège). De 1859 à 1864, le Général Brialmont crée une grande enceinte autour d’Anvers puis, de 1887 à 1891, il fera de même le long de la Meuse : 12 forts ceinturant Liège et 9 autour de Namur. Il paraît que jusqu’à sa mort en 1903 (à 82 ans), il n’aura cessé de dire : Vous pleurerez des larmes de sang pour n’avoir pas voulu construire de fort à Lixhe… En effet, si tel avait été le cas, l’Histoire, notre Histoire, eut été bien différente…
Le fort de Loncin, malgré une défense héroïque, succombe aux assauts d’un canon semblable à la Grosse Bertha le 15 août 1914. Suite à l’explosion d’une de ses poudrières, 250 soldats seront ensevelis à jamais sous les décombres du fort.
Début de la visite par le musée qui contient des maquettes, des mannequins, des armes,…La visite, en compagnie de M. Moxhet, permet de revivre les derniers moments de la garnison, juste avant l’explosion du fort.
Le musée régional d’Archéologie et d’Histoire de Visé, quant à lui, possède la montre du Commandant du fort depuis 1907, Victor Naessens, dont les aiguilles se sont arrêtées à l’heure du drame : 17 h 20 !
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Le général Gérard-Mathieu Leman devint en 1914 le chef de la PFL. Le 6 août 1914, suite à l’attaque de son état-major, il se réfugia au fort de Loncin pour tenter de coordonner la défense de la PFL. Après l’attaque du 15 août, il fut emmené en captivité en Allemagne, mais il sera relâché peu après en raison de son grand âge ; il meurt en 1920
Information complémentaire : suite à la présence des 250 tués le 15 août 1914, le roi Philippe décerna au fort de Loncin le titre de « nécropole nationale », le 3 août 2014.
De plus, pour le centenaire, vient de sortir un ouvrage de 144 pages (Loncin, le fort héroïque), signé Fernand Moxhet (asbl Fond de sauvegarde du Fort de Loncin) et qui relate l’histoire du fort, la bataille de Liège, des témoignages,…